
Photo Patrick (09/25)
| Le céladon porte le nom d'un héros de l'Astrée, le roman fleuve écrit dans le Forez par Honoré d'Urfé. Amant délicat et passionné, son costume de berger était agrémenté de rubans verts.
Par chauvinisme, c'est ce nom vernaculaire que VerTdeTerre met en avant même si ce papillon est parfois appelé aussi la perlée ou phalène perlée.
Celadon, proprement le retentissant en grec, est hérité du nom d'un guerrier dans les Métamorphoses d'Ovide.
Dans le cas de notre papillon, le mot Céladon désigne aussi une couleur, un vert très pâle qui reflète bien la teinte de ses ailes.
Le nom de genre Campaea résulterait d'un jeu de mot entre le grec kampe qui signifie courbe et le latin campa qui signifie chenille. Les chenilles
des géométridés (mais de tous les genres) progressent en arpentant comme un géomètre.
Le nom d'espèce margaritaria (à l'origine margaritata) vient du latin margarita qui désigne la perle, référence à la teinte nacrée de ce papillon.
L'envergure varie de 42 à 54 mm, la femelle est souvent plus grande que le mâle.
Ses ailes vert pâle sont traversées par des lignes blanches légèrement surlignées de vert sombre.
Elles lui offrent un camouflage parmi les feuillages qui perd de son efficacité lorsque la couleur s'éclaircie, ce qui se produit avec l'âge.
Espèce assez commune, présente dans la France et l'Europe entière, elle affectionne les bois clairs, les haies,
les friches où la chenille se nourrit de multiples feuillus : chêne pédonculé, hêtre, charme, aulne, bouleau, saule marsault, prunellier...
Le papillon vole en mai-juin puis en août-septembre (bivoltin sauf en montagne où il est univoltin). Il vole de jour comme de nuit.
La chenille, qui hiverne, est brun verdâtre à brun rouge, plutôt aplatie avec une frange de poils blancs sur les cotés. Sa tête est
brun-grisâtre avec des taches.
Elle ronge souvent les bourgeons et l'écorce tendre en hiver.
|